Un pied entre deux mondes…
Un pied ici, l’autre là-bas, pas facile d’allier les deux; d’un côté mes élèves – je donne des cours particuliers à des étudiants et bachoteurs en physique et math appliquées, ma copine, et de l’autre, celui que l’on est obligé de subir en permanence, celui de cette précarité, sur laquelle les médias et responsables associatifs font pleurer le citoyen lambda pour lui soutirer quelques billets.
Lorsque j’entends dorénavant le mot « solidarité » j’ai envie de hurler; ce mot a été vidé de son sens. La définition du larousse est claire, ce n’est en aucun cas ce que les campagnes d’affichages colportent, relayées par les médias, mais bien un système de gratuité totale entraînant un effet pervers, non pas celui du « s’il vous plait, merci », mais celui du « tu me dois ». Un travailleur au SMIC s’en sort moins bien qu’un bénéficiaire du RSA avec ses 16 euros et des poussières par jours.
Un pied dans deux mondes différents, distincts l’un de l’autre, avec une frontière bien réelle, celui de la normalité de la vie.