Apartés du pavé..! (1)

S’agissant de la vie à la rue, la divine providence m’en avait préservé jusque-là… Ce dont je lui rends grâce! Depuis quarante-huit heures, elle vient d’ouvrir à mon intention la phase empirique de la chose(étalons notre culture avant qu’elle ne disparaisse).

Au reste,il vaut bien mieux s’y résoudre quand le climat lui-même ne trouve à vous opposer qu’une douceur estivale de bon ton. Cela étant, quand la nuit d’été vient vous offrir son obscurité salvatrice, qui vous préserve du regard inquisiteur du passant, quand les oiseaux eux-mêmes s’accordent à mettre une sourdine à leurs cordes vocales, enfin quand la ville tout entière génère un silence étonnant, tout au moins alentours du petit théâtre de verdure que vous venez inconsciemment d’élire… quand toutes ces conditions sont enfin réunies et qu’une sorte d’apaisement envahie votre âme et vous invite à la méditation… le bien-être réel qui vous habite alors, semble malgré tout vouloir, à toute force, vous quitter et vous laisser seul avec vos pensées… et toute leurs charges négatives…

Quand – être-à-la-rue – devient le résumé de votre existence, le bonheur, fut-il fugace, tient absolument à vous faire sentir qu’il vous est interdit!

Bosco57

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :