La Ballade de l’Escargot.
Avec ma coquille sur les épaules (que d’aucuns prétendent baptiser: »Sac-à-dos »), il m’arrive, au hasard de mes pérégrinations citadines, de me retourner subrepticement, à seule fin de m’assurer de ne laisser derrière moi aucune trace argentée, brillant au soleil.
Mais non, nulle matière gluante à déplorer…
Pourtant ce n’est pas faute d’en baver…
Mais, basta! Inutile de larmoyer! Au reste, c’est inefficace et tout à fait improductif.
La preuve: Parfois, je tente d’apitoyer le quidam de passage en lui confiant tout de go: « Je suis orphelin! »
Peine perdue!..
Un orphelin de soixante ans, n’intéresse personne!
A l’inverse, si vous lui annoncez, un sourire radieux vous illuminant le visage, que vous êtes heureux, vous vous faites sur l’instant un ennemi mortel!
Qu’il baigne, pour sa part, dans une félicité sans borne bien supérieure à la votre ne changera rien à l’affaire…
Ben dame… Vous connaissez le proverbe:
– « Il ne suffit pas d’être heureux encore faut’il que les autres ne le soient pas! »
Aussi, ne voulant prendre aucun risque, je me contenterai donc de vous dire à tous:
– « Pour moi, ça baigne!.. Mais, je ne sais pas au juste dans quoi! »
Bosco57