Archive par auteur | bosco57

Parcours…

Je pérégrine toujours… Je bats le pavé parisien (il ne m’a pourtant rien fait… cet ancien concasseur de C.R.S),
Je prends la température de la rue…, (il me vient parfois des velléités de thermomètre), or…
quel que soit le climat, elle reste grise, morne et taciturne..!

« Il faudrait un Baudelaire pour faire éclore quelques fleurs
en ce jardin de tant de maux! »

Bosco57

 

Humeurs..!

L’obésité gagne du terrain, et change… de territoire!
Bien plus que les panses et autres bedaines cholestéroliques,
elle s’emploie à donner du volume, aux travers de nos contemporains!
–  La suffisance enfle..!
–  L’aigreur enfle..!
–  La prétention enfle..!

Hélas. Prévert n’est plus..!
Sa « chandelle est morte » , et sa plume…

Il s’en est allé rejoindre d’autres Jacques,
qui se lassèrent de fustiger nos petitesses.

« Décidément, il est bien mort Prévert
Et…, je n’ai guère le cœur aux inventaires. »

Bosco57  

 

Hollydays..!

Qui veut voyager loin… ménage sa « Valoche »… (1)
Partie en des sphères plus éthérées que celles
où nous cautérisons nos « engelures »,
elle se « ménage », médite, et – sans kérosène –
perfore les atmosphères..!
Tout en léchouillant nos  » Yogourts  »
nous lui laissons le…  » Yoga « ..!
Mais… [méditons] nous aussi:

– [Mais dites], elle revient quand déjà..?
– Vers le milieu de la semaine, je crois…
– Mais quelle semaine..?
– Dans le courant du mois..!
– Ah… bon!

Après, nous reprendrons nos errances culturelles,
allant saluer, en quelques musées poussiéreux,
pléthore de vieilleries exposées qui nous feront
comprendre que tout a une fin!

 

(1)  » Valoche…, étant le surnom
(somme toute affectueux),
qu’après une très rigoureuse
et démocratique concertation
auprès des partenaires sociaux,
que je représente exhaustivement,
j’attribuai à…
notre Blogueuse de folie..!

Bosco57

Rédemption…

– Madame…
– ?!?
– Sont-ce vos vêtements, là, sur ce banc?
– La confiance que vous semblez accorder à la nature humaine m’émeut à l’extrême!..
– Oh…, ce ne sont que de vieux rogatons, presque des hardes…
Je ne les mets que pour venir ici, dans ce jardin…, alors…
– Certes! Mais le téléphone, lui, me semble nettement plus fringant!
– !?!
– Une chance pour vous que je ne vole plus!
– Vous voliez donc?
– Oh… A faire s’étourdir le prince des rapaces, l’Aigle royal lui-même!
– Et vous ne volez plus?.. Pourquoi?..
– Parce que je n’y prend plus le moindre plaisir… Nous ne sommes entourés que d’imbéciles,
c’est devenu bien trop facile… Quand le volé fait les trois-quart du travail, que vous reste-t-il? Rien!
Qu’à vous recycler, dont acte!
La donzelle tourna les talons, nonchalamment rêveuse…
Le vent qui agita les ramures environnantes
fit murmurer les feuilles, que l’automne rendait exsangues,
vint me livrer ses dernières paroles:
« Hem… dommage!.. »

« Tu ne voleras pas. » (Décalogue. Sixième commandement.)

 

La Ballade de l’Escargot.

Avec ma coquille sur les épaules (que d’aucuns prétendent baptiser: »Sac-à-dos »), il m’arrive, au hasard de mes pérégrinations citadines, de me retourner subrepticement, à seule fin de m’assurer de ne laisser derrière moi aucune trace argentée, brillant au soleil.
Mais non, nulle matière gluante à déplorer…
Pourtant ce n’est pas faute d’en baver…
Mais, basta! Inutile de larmoyer! Au reste, c’est inefficace et tout à fait improductif.
La preuve: Parfois, je tente d’apitoyer le quidam de passage en lui confiant tout de go: « Je suis orphelin! »
Peine perdue!..
Un orphelin de soixante ans, n’intéresse personne!
A l’inverse, si vous lui annoncez, un sourire radieux vous illuminant le visage, que vous êtes heureux, vous vous faites sur l’instant un ennemi mortel!
Qu’il baigne, pour sa part, dans une félicité sans borne bien supérieure à la votre ne changera rien à l’affaire…
Ben dame… Vous connaissez le proverbe:
– « Il ne suffit pas d’être heureux encore faut’il que les autres ne le soient pas! »
Aussi, ne voulant prendre aucun risque, je me contenterai donc de vous dire à tous:
– « Pour moi, ça baigne!.. Mais, je ne sais pas au juste dans quoi! »

Bosco57

Donnons du temps au temps!..

–  En avoir ou pas…
– Quoi?.. Du temps?..
– J’en ai…, et même à revendre!..
– Alors, tes affaires vont être bonnes…, les gens n’ont plus une minute à eux…,
ils vont venir se fournir chez toi!
– Hem…, j’en doute. Nous vivons un temps où les gens veulent tout pour rien. Alors…
D’autant que la paranoïa ambiante fait des ravages!.. Donnes gracieusement une chose de valeur,
et ben…, ils te tournicotent autours, dubitatifs en diable, en se demandant où est le piège!
– Tu me semble bien pessimiste…
– Hein? Oh, non… Je fais de la délectation morose!..
– Bah… On a tous quelque chose…, moi, tu vois, j’fais de l’emphysème.
(Hou, j’avais pas vu l’heure) Allez, à la revoyure…
– C’est ça… à plus!

bosco57

A propos du décès de Mireille Darc.

On dit rarement merci à ceux et à celles qui nous ont fait du bien. Combien ai-je laissé partir, ainsi, d’amis,
de parents « faiseurs-de-bien », en silence?… Sans leur avoir témoigné au préalable ma reconnaissance
pour m’avoir prodigué de si nombreux instants de bonheur.
Je ressent maintenant, à l’occasion du décès de Mireille Darc, l’irrépressible besoin de lui dire « Merci » et
de le dire aussi à tous ceux et à toutes celles, qui sont encore aptes à ouïr ce Merci qui vient du cœur et de
mes zygomatiques:

 

– à Alain (Delon)
– à Jean-Paul (Belmondo)
– à Danielle (Darrieux)
– à Jean (Piat)
– à Gérard (Depardieu)
– à Roland (Giraud)

et à tant d’autres…, que j’implore de bien vouloir pardonner mon manque de persévérance!..

bosco57

 

Bocages…

Le canoë?.. C’est aquatique, c’est sympathique, c’est… pathétique!..
Le tout…, c’est d’y arriver!
Le canoë, paradoxalement, c’est avant qu’on patauge, un peu après, aussi, bien sûr…, et pas mal pendant, surtout quand un rescapé du cuirassier Potemkine a décidé de s’en mêler!..
– Glup;  beurp; slurrp; brouff… Le plus important, dans la marine comme ailleurs, c’est de bien maîtriser le vocabulaire, question de compréhension!..
D’autant plus qu’avec le canoë, on a vite fait de se retrouver entre deux eaux…, ce qui eut été salutaire pour certain, qui préféra malheureusement rester entre deux… vins.
Délaissons pour un temps la caustique plaisanterie et allons nous vautrer, toute honte bue (hic),
dans le bucolique, le champêtre et les verts bocages.
Laissons-nous glisser mollement le long des berges, escortés de dizaines de libellules, épiés par les canards et surveillés de près par une escouade de Cygnes.
Ayons, néanmoins une pensée émue pour ces riverains dont la tranquillité vola en éclat à chacun de nos erratiques coups de rames.

Afin de restituer de la manière la plus exacte qui soit ce que me fit ressentir l’ensemble de cette journée, il me faut user maintenant d’un adjectif, que j’hésite, néanmoins, à employer, tant son usage abusif en a affadit le sens: « sensationnel. »
Oui, ce Loing, (qui  s »éloigne d’autant plus que le voyage se fait erratique), satisfait (et au delà) vos cinq sens, sans en oublier un seul.
La vue: Pour peu que le ciel, y mette du sien, la végétation coincée entre l’azur et le miroir des eaux, se fait Kaléidoscope, pour faire entrer toute une galaxie d’étoiles dans vos prunelles, qui n’en demandaient pas tant.
L’ouïe: Sans que l’on ne s’en aperçoive au premier regard, toute une faune est là, qui vous scrute, cancane, et vous épie sans relâche, tandis que les poissons, au stoïcisme légendaire, s’expriment sans mot dire, tout en glougloutant des nageoires.
L’odorat: On sent, mais…, on sent bien, qu’ici la voiture n’a pas le droit à la parole, et votre sens olfactif en est fort simplement content!.. Ce qui n’empêchent pas, néanmoins, quelques parcelles de vase croupissante de vous adresser malicieusement un grassouillet sourire, aux douteux arômes, tout en vous souhaitant, l’air de rien: bon voyage!..
Le toucher: Le canoë avance…, glisse nonchalamment sur l’onde (la rivière et la mer, sont les domaines réservés des poètes), et vous laissez vos doigts avoir la sensation de dériver tout au long du courant, jusqu’à ce qu’un paquet d’algues baveuses vous les attrapent et vous électrisent, en vous induisant une question sans réponse: « Qu’est-ce donc?.. » Effet garanti!!
Et le gout, alors…, me direz-vous? Ben, pour le goût, c’est assez simple… Vos gustatives papilles, sauront parfaitement vous instruire de tout ce que vous ignorez encore sur le sens de l’expression: « boire la tasse. » Il vous suffira pour cela que votre embarcation se retourne, la chose ne fait pas partie de ce que l’existence nous réserve en général de plus compliqué.
D’autant plus que votre canoë, pour peu que vous lui demandiez gentiment, n’aura aucune raison de vous refuser ce petit service!

Bosco57