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La meilleure thérapie pour guérir la descendance d’Adam et Ève

Deuxième partie : Jack Vs Daniels

Oh Druide! potion magique? disait le petit à la moustache dorée qui le rendait invincible, je suis pas tombé dedans étant  petit comme l’autre gros. Gros quel gros? tu vois un gros par ici!? disait celui qui était un peu enrobé.

Si seulement la potion magique que X buvait avait le même effet que sur nos amis Gaulois du village des irréductibles. Et si seulement si le Druide qui la servait avait la sagesse du vieillard de la célèbre BD .

Elle s’appelait Jade, classe naturelle comme la pierre qui porte le même nom, avec son sweat-shirt a capuche et son jogging assortis. Elle est derrière le bar trois fois par semaine et X était devant ces mêmes soirs, pas prévu pourtant mais X se faisait guidé par jack et par son inconscient Daniels.

Un bourbon sans glace disait X et aussitôt Jade s’exécuta à le servir, pris la bouteille de deux litres en haut de l’étagère et versa dans un verre tagué de la marque du bourbon. Elle utilisait jamais un doseur en servant X.

A vrai dire ça servait a rien d’être ponctuel avec les doses de bourbon que X ingurgitait, car Jade compris très vite que c’est pas la quantité ou le nombre de verres qui changeait quelque chose.

X l’entendit de la même oreille car une fois avec son verre plein, tout se figeait autour de lui, rien n’existait a l’extérieur, même pas Jade,qu’il interpelait que pour recommander la même chose, avec un geste qu’il faisait avec son verre vide comme son âme et en la remerciant a chaque fois, aucun sourire aucune discussion entamée, rien que un vieux merci.

X n’avait pas le temps d’écouter une tierce personne. Le combat a déjà commencé entre les deux. Jack noir et pessimiste d’un coté, Daniels créateur d’un monde meilleur de l’autre.

X avait l’habitude de ces deux adversaires au point qu’ il se donnait le rôle de l’arbitre: c’était plus dur qu’arbitrer un match de catch où on connaissait le vainqueur d’avance. Son seul moment de répit c’était le coup qu’il jetait au coin de l’œil à la poitrine minuscule de jade qui contrastait avec son derrière bien généreux digne d’une JLO. Mais il revenait toujours au match, là où il n’y a jamais eu de vainqueur.

Un soir X interpella jade en lui demandant un jus de fraise à une heure ou le bourbon lui faisait des coups de phares aveuglants.

Cette dernière s’exécuta avec un sourire plein de charme et malice.

Une conversation se déclencha qui dura jusqu’au levé de l’aube.

X compris alors que le bourbon n’est pas la meilleure thérapie.

 

La meilleure thérapie pour guérir la descendance d’Adam et Ève

Première partie : l’inertie

X a essayé des moyens différents pour essayer de se comprendre soi-même. Une tâche complexe qui pourrait être simple, en étant lui même compliqué sans vraiment le vouloir. X s’est renfermé sur lui même pour ne pas être influencé par le monde externe qu’il trouvait nuisible. Cela lui a permis d’être seul et s’enfoncer de plus en plus dans sa solitude, chose qui le dérangeait guère et que, plus ça durait, plus il aimait, au point de la vénérer.
C’est devenu une sorte de prière, chose qu’il ne pratiquait plus, pire, dont il avait oublié la signification spirituelle. Être seul,c’était devenu une habitude,un mode de vie, un mode d’hygiène, un mode tout court – sans doute un mode sans échec. Solo c’était son surnom, puis ça remplaçait son prénom quand il avait commencé à parler de lui a la troisième personne et puis ça durait tellement au point qu’il avait oublié comment on l’avait baptisé. Sa solitude prenait de l’intensité, du poids et de la densité au point que toutes ces caractéristiques physiques n’obéissaient plus à aucune loi. C’était devenu immesurable. Seul le temps lui signifiait encore quelque chose, il pouvait encore le définir mais pas le mesurer c’était trop tard. Il cherchait en vain l’unité de mesure de ce dernier. Les minutes interféreraient avec les heures, les heures avec les journées, les journées avec les mois et les mois avec les années, qui dont devenues a ces yeux tellement inertes et vides. Et oui, inertes, car l’inertie, non seulement il pouvait encore la définir, mais aussi la mesurer. Il lui avait même attribué des unités de mesure inédites imaginaires, tellement celles qui existent ne suffisaient plus. Son ampleur avait rendu sont calcul quasi impossible. Dès lors X pouvait mieux cerner l’infini que son inertie, et heureusement pour lui. Sans le savoir il s’apercevait que c’était une thérapie perdue d’avance.X